Après une période de sessions de jeu en réseau local chez des amis au début des années 90, j'ai naturellement été amené à tester quelques jeux en ligne sur PC. Mais comme je joue surtout sur console, c'est sur la Dreamcast et son modem à 33,6 Kb/s que j'ai vraiment exploré divers types de jeux en ligne. J'ai notamment de grands souvenirs de ChuChu Rocket! et de Phantasy Star Online. L'idée était multiple : trouver d'autres joueurs et vivre ce type d'expérience à distance, mais aussi entrer virtuellement en contact avec d'autres personnes pour le cas de Phantasy Star Online. Ensuite, comme je participais à la création d'un studio de développement de jeu de sport multijoueur sur le Web, j'ai constaté de l'intérieur la différence de dynamique entre une intelligence artificielle d'un jeu et une communauté de joueurs. À l'arrivée de la carte réseau de la PlayStation 2, j'ai surtout utilisé les modes en ligne pour les jeux de course. Au début, c'était juste pour essayer. Et par la suite, j'y allais avec un objectif précis : rencontrer des joueurs expérimentés. Le jeu contre la console est généralement prévisible en terme de difficulté. D'où un double intérêt du jeu en ligne dans ce contexte : des concurrents aux niveaux très variés et la possibilité de trouver des joueurs particulièrement doués. Aujourd'hui, j'ai la même approche sur PS3 avec le même genre de jeux. Je commence par exemple à jouer à Pure en ligne et je me rends clairement compte que je n'ai pas assez d'heures de jeu derrière moi. Reste une dimension qui j'espère s'étendra à ma pratique des jeux en ligne : la matérialisation des relations virtuelles, comme cela peut se produire avec le Web. En effet, je n'ai pas encore rencontré physiquement une personne que j'aurais connue en jouant en ligne. Mais cela devrait rapidement évoluer avec l'élargissement du public des jeux vidéo et les nouvelles plates-formes de jeu mettant en avant les relations entre les joueurs.
Voici une copie d'écran de mes premiers pas dans Phantasy Star Online (prise en 2001 à l'occasion de la rédaction de mon premier livre sur les jeux vidéo) :